La société évolue, c-à-d que sur le long terme elle progresse (en termes quantitatif et qualitatif) mais qu'à court terme elle peut connaître des périodes de régression.
Le présent article propose une analyse typologique et historique des partis politiques et des politiques économiques.
Les partis politique peuvent être classés sur un axe horizontal (le spectre politique) : extrême gauche, centre gauche, centre, centre droite, extrême droite. Chaque position sur cet axe correspond à une arbitrage entre deux objectifs antagonistes : maximiser les profits individuels ou maximiser le partage collectif :
Notre nomenclature ne correspond donc pas avec la définition habituelle, floue et fourre-tout, de l'extrême droite. Mais elle nous paraît à la fois plus pertinente et précise.
Ces deux objectifs sont antagonistes dans la mesure où le partage implique une redistribution des plus riches vers les plus pauvres. Quels sont donc leurs effets respectifs ?
Les faits économiques suggèrent que les deux objectifs (profit vs partage) ont des effets de natures différentes, sur la production et la répartition des richesses :
Il n'y a donc pas photo : aussi bien du point de vue individuel de la majorité de la population que du point de vue collectif (totalité de la population + environnement), c'est vers la maximisation du partage collectifs qu'il faut tendre. Mais faut-il aller jusqu'à l'extrême gauche du spectre ? Les faits historiques peuvent nous aider à répondre à cette question.
Entre la fin de la seconde guerre mondiale et aujourd'hui, en terme de politique économique effective, les pays atlantistes sont passés du centre(-gauche ?) vers le centre droite, tandis que la Chine et la Russie sont passées de l'extrême gauche au centre gauche.
Il y a donc eu un déplacement global vers la droite, mais avec des effets de natures opposées : progression pour la Chine et la Russie, régression pour les pays atlantistes (les évolutions différant selon les parts respectives des critères de production globale, écarts de richesse et libertés individuelles). Pour approfondir ce point voir l'article "Contexte".
Ces évolutions, mêlant similarités et contrastes, suggèrent qu'il existerait un arbitrage optimal entre profits individuels et partage collectif. Cette arbitrage optimal correspond à un point du spectre politique, qui n'est pas nécessairement son centre géométrique. C'est pourquoi l'on parle plutôt de "point d'équilibre" (cf. balance romaine).
Comment identifier la position de ce point d'équilibre sur le spectre politique ? Cette question induit celle des moyens de la politique économique.
Axe horiz. : objectifs.
Axe vertic. : moyens.
Pour affiner l'analyse du système politique il convient d'ajouter un axe vertical de sorte que le spectre devient l'échiquier politico-économique. Cet axe est celui des moyens. La seule question des moyens étant complexe (lesquels, en quelles proportions, etc), nous allons la simplifier en la réduisant à un second arbitrage : État vs marchés.
Dans le schéma suivant nous avons alors dessiné une façon de représenter l'évolution de Chine+Russie ("Est", rouge) et des pays atlantistes ("Ouest", bleu) entre 1950 et 2020. Les deux régions vont dans la même direction mais partent de points différents. L'Est se serait-il rapproché du point d'équilibre tandis que l'Ouest s'en serait éloigné ? (rappel : le point d'équilibre n'est pas nécessairement le centre géométrique du schéma).
La question concluant la section précédente devient alors : comment identifier le point correspond à l'arbitrage optimal entre d'une part partage collectif vs profits individuel (axe horizontal), et d'autre part État vs marché (axe vertical) ? Voici notre réponse.
En raison des incertitudes quant aux valeurs respectives des deux types d'indicateurs (production globale vs richesse moyenne), ainsi qu'aux mécanismes dynamiques y conduisant (État vs marché), l'on ne peut déterminer la position de l'arbitrage optimal que par tâtonnements c-à-d en appliquant une politique économique mixte.
Ce tâtonnement peut cependant être guidé par une théorie économique, ... pour autant qu'elle soit pertinente.
Pour ce qui concerne les pays altantistes il convient selon nous de changer complètement de cap en retournant vers le haut (plus d'État, moins de marché) et vers la gauche (moins de profits individuels et plus de partage collectif).
Enfin l'ajustement de la politique économique mixte au contexte spécifique à chaque pays (culture nationale, niveau de développement, etc) devrait être opéré via des référendums concernant les grandes orientations de politique économique. La conception et la réalisation des ces votations pourraient être réalisée de façon récurrente et massive grâce au principe de référendum automatique.
Dans une autre typologie l'axe vertical ne concerne pas les moyens mais le degré de généralisation (cas de Konfedera) vs spécialisation des partis (partis écologistes, partis religieux, ...). Selon nous les partis thématiques sont le signe de la fin prochaine du système des partis, et peut-être aussi une manoeuvre de la classe dirigeante pour régner en divisant.
Nous conjecturons que les systèmes politiques vont converger vers un parti unique (donc sur le modèle chinois). Une étape suivante consiste à substituer la démocratie directe au régime représentatif, dont le caractère non démocratique est désormais mis au grand jour par l'évolution vers le parti unique.
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Une publication de François Jortay