konfedera.org

Partager le pouvoir politique et financier

Indicateurs mondiaux

email Facebook Twitter
Màj : 11 sep. 2023   –   # pages : 14

world-indicators.jpeg

Quelle est la situation de votre pays, relativement au niveau mondial ? Celui-ci est-il atypique relativement à sa moyenne historique ? Autant de questions qui permettent de mettre en perspective les messages médiatiques.

La conception du présent document est fondée sur le principe de simplicité : un ou deux tableaux par thématique, et un court commentaire pour en favoriser la lecture et faciliter l'interprétation.

Mondialisation

https://konfedera.org/indicateurs-monde#mondialisation

La mondialisation, mesurée par les échanges de biens & services, s'est accélérée depuis la moitié des années 1980. Cependant, durant les années 2000, elle fut freinée par les attentats de septembres 2001, puis par la crise financière des subprimes initiée en 2008. Depuis 2012, la croissance des flux de réfugiés s'est substituée à celle des échanges de biens & services.

Investissement étrangers directs (% du PIB) et populations réfugiées (Mio.) (1980-2022)

monde-mondialisation.gif

Flux entrants nets (flux nets d’investissement moins les désinvestissements) des investisseurs étrangers.
Tableur : indicateurs.ods ; source : Banque mondiale.

Parmi les possibles causes de l'explosion des flux de réfugiés depuis 2012, il y a notamment le réchauffement climatique, l'écart des niveaux de vie entre régions du monde, ou encore des conflits armés.

Approfondir :
/libre-echange

PIB par habitant

https://konfedera.org/indicateurs-monde#PIB

Le PIB/hab mondial a cru à un taux annuel moyen de 1,8 % sur la période 1960-2022 (62 ans). Dès lors que le taux de croissance du PIB/hab s'applique à un montant de plus en plus élevé, il peut tendre à l'infini vers zéro (ligne rouge fine), sans baisse tendancielle de la croissance du PIB/hab en volume (ligne bleue).

Le graphique illustre également que les crises du covidisme et des subprimes ont causé les plus graves récessions économiques depuis la seconde guerre mondiale.

PIB/hab (1960-2022)

monde-pib.gif

Tableur : indicateurs.ods ; source : Banque mondiale.

Approfondir :
/developpement-durable#mesures

Chômage et inflation

https://konfedera.org/indicateurs-monde#chomage-inflation

La différence de signe entre les pentes des droites de tendance linéaire de l'inflation et du chômage suggère que, sur le long terme, un niveau élevé de chômage tempère les revendications salariales, et partant l'inflation par le coût du travail.

Chômage et inflation (1991-2022)

monde-chomage-inflation.gif

Tableur : indicateurs.ods ; source : Banque mondiale.

Cependant, l'inflation est probablement un phénomène multifactoriel (ce qui permet d'expliquer les variations à court terme). On peut ainsi distinguer quatre possibles causes d'inflation : (i) par déséquilibre offre/demande, (ii) par les coûts de production, (iii) importée, (iv) par déficit de concurrence.

Approfondir :
Inflation : allocation-universelle.net/principes-monetaires#inflation-deflation
chômage : allocation-universelle.net/chomage-et-travail-precarise

Sécurité

https://konfedera.org/indicateurs-monde#securite

Les homicides (courbe rouge), et les déplacements de population pour éviter les effets d'un conflit armé (courbe verte) sont dans une tendance baissière. Sur la période 2008-2020, les taux de croissance annuelle de la tendance linéaire sont respectivement de -1 % et -0,8 %. Soulignons néanmoins que, chaque année, 15 à 35 millions de personnes (soit une moyenne de 0,03 % de la population mondiale) sont contraintes de se déplacer à l'intérieur de leur pays.

Homicides et déplacement internes (2000-2022)

monde-securite.gif

Tableur : indicateurs.ods ; source : Banque mondiale.

Droits des femmes

https://konfedera.org/indicateurs-monde#droits-des-femmes

L'augmentation du pourcentage de femmes parlementaires est continue mais seulement linéaire, de sorte que ce pourcentage était encore inférieur à 30 % en 2022, alors que les femmes représentent environ 50 % de la population mondiale [source].

Proportion de femmes dans les parlements nationaux (2000-2021)

monde-femmes-parlement.gif

Tableur : indicateurs.ods ; source : Banque mondiale.

Accès aux ressources

https://konfedera.org/indicateurs-monde#acces-ressources

L'énergie et l'information sont les ressources les plus fondamentales. En 2021, plus de 90 % de la population mondiale a accès à l'électricité, mais plus du tiers n'a pas encore accès à Internet.

Accès aux ressources, % pop. (1995-2021)

monde-acces-ressources.gif

Tableur : indicateurs.ods ; source : Banque mondiale.

Approfondir :
/developpement-durable#determinants

Santé

https://konfedera.org/indicateurs-monde#sante

En 2020 et 2021, le covidisme a réduit l'espérance de vie comme jamais depuis la seconde guerre mondiale

Espérance de vie (1965-2021)

monde-sante.gif

Tableur : indicateurs.ods ; source : Banque mondiale.

D'autre part, l'espérance de vie en bonne santé est nettement inférieure. Ainsi en France, elle est inférieure de 18 ans chez les femmes (85-18=67), et de 13 ans chez les hommes (79-13=65) [source].

En matière sanitaire, les progrès sont substantiels. Cependant, ils sont insuffisants : en 2020, 45% de la population mondiale n'a toujours pas accès à des installations sanitaires.

Le graphique suivant suggère que la santé psychique des individus progresse également. Sur la période 2000-2019 le nombre de suicides a diminué en moyenne de 1,9 % par an. On attend cependant avec inquiétude les statistiques de la période covidiste...

Suicides par 100.000 hab. (2000-2019)

monde-suicides.gif

Tableur : indicateurs.ods ; source : Banque mondiale.

Approfondir :
• covidisme : /gestion-epidemies
• retraites : allocation-universelle.net/securite-sociale-actuelle#retraites

Démographie

https://konfedera.org/indicateurs-monde#demographie

Si la tendance linéaire du taux de croissance de la population observée entre 1965 et 2022 (57 ans) se maintient, alors la population mondiale commencera à décroître à partir de 2070 (elle aura alors atteint 10 milliards). Cependant, si le taux de fertilité (# enfants / femmes) poursuit sa tendance baissière au même rythme que depuis 1960, il pourrait descendre en-dessous du seuil de reproduction (2,05) dès 2030, de sorte que la population mondiale pourrait commencer à décroître vers 2050.

Population (1965-2022)

monde-population.gif

Tableur : indicateurs.ods ; source : Banque mondiale.

Depuis 2012, la génération du baby-boom commence à sortir de la population active, de sorte que la hausse du ratio de dépendance inactifs/actifs (suite à la baisse de la fertilité) s'accélère par vieillissement de la population.

Ratio de dépendance inactifs/actifs, % (1960-2022)

monde-dependance.gif

Tableur : indicateurs.ods ; source : Banque mondiale.

Approfondir :
/developpement-durable#demographie

Environnement et énergies

https://konfedera.org/indicateurs-monde#environnement-energies

La surface forestière se réduit lentement mais constamment; et ne représentait plus qu'environ 30 % du territoire en 2020.

Les régions boisées sont des terres naturelles ou plantées abritant des arbres d’au moins 5 mètres in situ, qu’elles soient productives ou pas, et excluent les zones boisées des systèmes de production agricole (par exemple, dans les plantations fruitières et les systèmes d’agrosylviculture) et les arbres des parcs et jardins urbains.

Surface forestière, en % du territoire (2000-2020)

monde-surface-forestiere.gif

Tableur : indicateurs.ods ; source : Banque mondiale.

Le graphique suivant montre qu'au niveau mondial, le pétrole ("oil"), le charbon ("coal") et le gaz naturel demeurent les trois premières sources d'énergie, loin devant les autres. L'éolien & solaire ont connu la plus forte progression, mais demeurent insignifiantes. On notera enfin l'absence de progression du nucléaire, malgré que son ratio avantages/inconvénients est historiquement le plus élevé de toutes les sources d'énergie [source].

Production d'énérgie par source (2000-2020)

energy-mix.png

Source : iea.org.

Le graphique suivant illustre l'effet rebond (encore appelé paradoxe de Jevons). Malgré la hausse de l'efficacité énergétique des modes de production (grâce au progrès technologique) – illustrée par la baisse de l'utilisation d'énergie pour une unité de PIB (courbe verte) – l'utilisation d'énergie par habitant continue cependant de croître (courbe rouge), si le PIB croît plus que proportionnellement à la hausse de l'efficacité énergétique. Le graphique précédent montre que – en l'absence d'une politique de développement durable rationnelle (cf. infra) – seules les crises (subprimes en 2008, covidisme en 2020) ont pour effet d'abaisser la consommation d'énergies.

Utilisation d'énergies, en kg d'équivalent pétrole (1990-2014)

monde-effet-rebond.gif

Tableur : indicateurs.ods ; source : Banque mondiale.

Soit E l'énergie mobilisée pour créer le PIB, on peut modéliser la problématique en partant de la tautologie comptable :

E = E   ⇔
E = PIB / ( PIB / E )   ⇔
E / hab = ( PIB / hab ) / ( PIB / E )   ⇔
( PIB / hab ) = ( E / hab ) * ( PIB / E )   ⇔
Niveau de vie = Ressources * Technologie
(quantitatif = ressources * qualitatif)
⇒ soit n, r, t les taux de croissance de N, R et T   ⇒
n = r + t

Ainsi, si l'on considère que le développement durable consiste à augmenter le niveau de vie sans que les ressources énergétiques mobilisées ne dépassent le niveau maximum compatible avec la capacité de résilience de l'écosystème terrestre, alors si ce niveau est atteint (comme l'affirment les écologistes), le développement (n>0) doit respecter la condition suivante pour demeurer durable :
r ≤ 0   ⇔
n - t ≤ 0   ⇔
nt
: le taux de croissance du niveau de vie (PIB/hab) ne doit pas dépasser celui de l'efficacité énergétique (PIB/E).

Ainsi le graphique suivant montre que, sur la période 1992-2014, la croissance du PIB/hab (courbe bleue au-dessus de zéro) fut certainement durable (courbe rouge en-dessous de zéro) durant les périodes :
• 1992-1994
• 1997-1998
• 2001, 2009.

Par contre, les années 2002-2007 furent catastrophiques en terme de développement durable.

Δ(E/hab) = Δ(PIB/hab) - Δ(PIB/E) % (1991-2014)

monde-developpement-durable.gif

Tableur : indicateurs.ods ; source : Banque mondiale.
Lecture : Δ(E/hab) est en-dessous de zéro (développement durable) lorsque Δ(PIB/E) est supérieur à Δ(PIB/hab).

Sur la période 1991-2014, le taux de croissance annuel de l'efficacité énergétique fut en moyenne de 1,3 %, pour un taux de 1,6 % du PIB/hab. Les tendances linéaires du graphique ci-dessus montrent que cette situation s'aggrave. Par conséquent, si le niveau d'énergie mobilisée par la création du PIB annuel a dépassé le niveau maximum compatible avec la capacité de résilience de l'écosystème terrestre, alors la politique de développement économique mondial devrait être fondée sur les deux règles suivantes :

  • maintenir la croissance du PIB/hab mondial en-dessous de 1,3 %;
  • développer la R&D afin d'augmenter l'efficacité énergétique au-delà de 1,3 %.

Approfondir :
/developpement-durable#modelisations

Pauvreté

https://konfedera.org/indicateurs-monde#pauvrete

Le pourcentage de la population mondiale vivant avec moins de 2 dollars par jour (PPA 2011) diminue constamment, mais représentait encore 8,5 % de la population mondiale en 2019, soit 620 millions d'individus ...

Pourcentage de la population disposant de moins de 2 $ par jour (2000-2019)

monde-pauvrete-absolue.gif

Tableur : indicateurs.ods ; source : Banque mondiale.

Notons cependant qu'il s'agit là d'une mesure absolue de la pauvreté. Or, que ce soit du point de vue économique, politique ou sociologique, la pauvreté est aussi une notion relative au niveau de vie de la classe supérieure (notion d'écart de richesses). Par exemple, si l'on divise la population en n classes de revenu (ou de patrimoine), on peut mesurer combien de fois le revenu (ou le patrimoine) moyen des 100/n  % les plus riches représente celui des 100/n % les plus pauvres.

La relativité de la notion de pauvreté a deux conséquences :

  • la pauvreté relative peut augmenter alors que la pauvreté absolue diminue ;
  • plus la richesse ostentatoire augmente, plus les pauvres veulent se rapprocher du niveau de vie des plus riches, ce qui provoque une course infernale au matérialisme, avec les conséquences sur l'environnement illustrées par la section précédente ...

Ainsi un niveau d'écart de richesses excessif est nuisible non seulement au développement économique [OCDE-2014, FMI-2015] et à la démocratie, mais également à l'environnement.

Approfondir :
allocation-universelle.net/resume

Services publics

https://konfedera.org/indicateurs-monde#services-publics
Le graphique suivant révèle des faits fondamentaux (et souvent ignorés ou incompris de l'opinion publique) :
  • les tendances linéaires des dépenses publiques et cotisations sociale sont respectivement croissantes et décroissante, ce qui, ceteris paribus, accroît le niveau des dettes publiques.

    N.B. Notons cependant qu'il n'y a pas de dette publique mondiale, car la notion de dette sur soi-même ne fait évidemment pas sens.

  • les deux hausse massives de dépenses publiques durant les trois dernière décennies furent causée par des crises (subprimes en 2008, covidisme en 2020). Si ces deux crises ne s'étaient pas produites, la tendance des dépenses publiques serait baissière !

    Les crises des subprimes et du covidisme ont en commun d'être causées par l'absence de contrôle démocratique de secteurs économiques stratégiques, en l’occurrence lobbies bancaire et pharmaceutique. On notera à cet égard que les deux secteurs où l'on observe le plus de condamnations judiciaires, notamment pour faits de corruption, sont précisément ces deux secteurs [source]. PS : les condamnations sont cependant peu dissuasives : pas de peines de prison fermes, ni nationalisations.

Dépenses publiques et cotisations sociales (1994-2022)

monde-etat.gif

Tableur : indicateurs.ods ; source : Banque mondiale.

Approfondir :
Services publics : democratiedirecte.net/entreprise-publique
Dette publique : allocation-universelle.net/dette-publique

konfedera.org
menu.jpg

Auteur : F. Jortay   |   Contact :   |   Suivre : infolettre-K

top-of-page.png